Les Mulots n'étant pas des lecteurs coutumiers de la gazette régionale, un savoureux billet dédié à notre saltimbanque khalifal nous avait échappé.
Grâces soient rendues à Dame Cigale dont la vigilance nous a révélé l'existence de ce spicilège.
Khlikh sur l'image ci-dessous pour déguster ce chef d'œuvre de chrestomathie.
Ainsi, non content de se ridiculiser chaque trimestre avec des Éditos rocambolesques dans sa Gazette de Propagande, voilà que notre petit Khalife élargit son audience et provoque l'hilarité dans toute la contrée. Les extravagances de sa prestation nous incitent à renoncer aux allégories et métaphores qui font le charme de notre gazette, afin de rédiger la suite de cette khronikhe, sans ambages et en langage séculier. Nous espérons que nos fidèles lecteurs ne nous tiendront pas rigueur de cette dérogation.
L'introduction de l'article est le seul point sur lequel le Khalife n'affabule pas, en revendiquant explicitement la généreuse distribution des permis de construire à ses amis promoteurs. Quant à son "rictus rieur" à l'égard de ses "opposants", il devait être quelque peu crispé. Quelle frustration de ne pas avoir pu élaborer un stratagème qui aurait permis de réserver les largesses du POS à ses seuls thuriféraires !
Pour justifier les intrigues de la spéculation foncière et les artifices de la promotion immobilière, le Khalife nous sert, pour la nième fois, les escobarderies du dépôt de bilan de la cave coopérative. Ces mystifications sont à ce point outrancières, qu'elles méritent un développement. Nos connaissances en la matière étant rudimentaires, nous avons donné mandat à Mulot Enkhêteur de consulter un expert très au fait des évènements qui remontent déjà à une quinzaine d'années. Voici la quintessence de son analyse, étayée par des archives irréfutables. Les protagonistes de cette sombre affaire se reconnaîtront assurément.
En premier lieu et depuis belle lurette, il n'y a guère qu'une poignée de véritables vignerons dans le village. Les exploitants qui ont bénéficié des largesses urbanistiques du Khalife, ne produisaient qu'un jus insipide et inapte à l'élaboration d'un vin digne de ce nom. Ils ont cependant perçu de confortables revenus pendant plusieurs décennies, grâce à des subsides communautaires qui finançaient la destruction de leurs récoltes, par la distillation et la production de sucres. Ce n'est pas une crise du marché qui a provoqué la déroute de ce juteux système, mais l'avidité des plus gros apporteurs, par ailleurs administrateurs de la structure, qui se votaient sans vergogne des prix exorbitants pour la rétribution de leurs vendanges.
De surcroît, tous les adhérents qui ont eu la sagesse de se joindre aux actions en justice entreprises par une association créée à cet effet, ont intégralement récupéré leur mise. Les plus malins en ont même tiré de confortables profits. Pour compléter le tableau, il convient de préciser que ces adhérents sont actionnaires de la société civile qui est propriétaire de l'infâme friche industrielle qui défigure l'entrée de notre village. A ce titre, ils peuvent encore espérer la perception de juteuses plus values, le jour où ce site trouvera preneur pour une opération immobilière d'envergure.
A ce prétendu sauvetage altruiste du monde agricole, l'imagination débordante de notre Khalife ajoute le chimérique développement du commerce local. Les défaillances chroniques de sa mémoire lui font oublier que le village comptait plus de commerces avec 1500 habitants, qu'il n'en fait vivre aujourd'hui avec une population doublée. Seule exception, les agences immobilières … la belle affaire ! L'explication de cette apparente contradiction est fort simple. La croissance démographique dans la contrée, a stimulé l'appétit insatiable des enseignes de la grande distribution et le développement de leurs implantations asphyxie progressivement les commerces de proximité aux alentours.
La mention du château d'eau pour illustrer l'adaptation des infrastructures à l'urbanisation du village, relève de la mascarade dont notre saltimbanque est coutumier.
Où sont les espaces verts qui auraient pu quelque peu adoucir le bétonnage des nouveaux quartiers ?
Où sont les trottoirs qui auraient permis aux enfants de se rendre à l'école à pied, en toute sécurité, et d'éviter ainsi la circulation polluante de plusieurs centaines de voitures aux heures d'entrée et de sortie des classes ?
Où sont les pistes cyclables qui auraient facilité aux habitants des nouveaux quartiers, l'accès au centre du village ?
Pour se faire une opinion plus complète sur les remarquables capacités d'anticipation de notre Khalife mythomane, le lecteur pourra utilement consulter les commentaires pertinents de Sire JCB, publiés sous le titre "Urbanisation anarchique" en tête de notre khronikhe Un projet global et homogène ?
Le point noir des routes est allègrement évacué avec un argument d'une rare incongruité. En quoi des "réserves foncières" viendraient-elles miraculeusement remédier au délabrement catastrophique de la voirie communale ? Le Khalife aurait-il le projet d'aménager un boulevard périphérique dans ce qui reste des vignes autour de Khanay City ?
La déclaration selon laquelle "on ne peut pas construire sur des zones inondables" est frappée au coin du bon sens. Il reste à vérifier combien de constructions ont déjà été autorisées dans les zones à risques, qu'elles soient exposées aux débordements de l'Hérault ou aux inondations par les eaux de ruissellement. Sur ce sujet, le lecteur intéressé trouvera un complément d'informations dans l'article Etude Hydraulique Quartiers Nord publié sur le site des vaillants ARCAdiens.
L'envolée finale du Khalife dans ce tissu d'inepties, est de toute beauté. L'immense et irréversible gâchis d'une urbanisation anarchique, s'arrêterait donc soudainement à 3.499 habitants, juste pour faire mentir les mauvaises langues ? Qui ne s'est pas "marré" en lisant ces billevesées ?
Grâces soient rendues à Dame Cigale dont la vigilance nous a révélé l'existence de ce spicilège.
Khlikh sur l'image ci-dessous pour déguster ce chef d'œuvre de chrestomathie.
Ainsi, non content de se ridiculiser chaque trimestre avec des Éditos rocambolesques dans sa Gazette de Propagande, voilà que notre petit Khalife élargit son audience et provoque l'hilarité dans toute la contrée. Les extravagances de sa prestation nous incitent à renoncer aux allégories et métaphores qui font le charme de notre gazette, afin de rédiger la suite de cette khronikhe, sans ambages et en langage séculier. Nous espérons que nos fidèles lecteurs ne nous tiendront pas rigueur de cette dérogation.
L'introduction de l'article est le seul point sur lequel le Khalife n'affabule pas, en revendiquant explicitement la généreuse distribution des permis de construire à ses amis promoteurs. Quant à son "rictus rieur" à l'égard de ses "opposants", il devait être quelque peu crispé. Quelle frustration de ne pas avoir pu élaborer un stratagème qui aurait permis de réserver les largesses du POS à ses seuls thuriféraires !
Pour justifier les intrigues de la spéculation foncière et les artifices de la promotion immobilière, le Khalife nous sert, pour la nième fois, les escobarderies du dépôt de bilan de la cave coopérative. Ces mystifications sont à ce point outrancières, qu'elles méritent un développement. Nos connaissances en la matière étant rudimentaires, nous avons donné mandat à Mulot Enkhêteur de consulter un expert très au fait des évènements qui remontent déjà à une quinzaine d'années. Voici la quintessence de son analyse, étayée par des archives irréfutables. Les protagonistes de cette sombre affaire se reconnaîtront assurément.
En premier lieu et depuis belle lurette, il n'y a guère qu'une poignée de véritables vignerons dans le village. Les exploitants qui ont bénéficié des largesses urbanistiques du Khalife, ne produisaient qu'un jus insipide et inapte à l'élaboration d'un vin digne de ce nom. Ils ont cependant perçu de confortables revenus pendant plusieurs décennies, grâce à des subsides communautaires qui finançaient la destruction de leurs récoltes, par la distillation et la production de sucres. Ce n'est pas une crise du marché qui a provoqué la déroute de ce juteux système, mais l'avidité des plus gros apporteurs, par ailleurs administrateurs de la structure, qui se votaient sans vergogne des prix exorbitants pour la rétribution de leurs vendanges.
De surcroît, tous les adhérents qui ont eu la sagesse de se joindre aux actions en justice entreprises par une association créée à cet effet, ont intégralement récupéré leur mise. Les plus malins en ont même tiré de confortables profits. Pour compléter le tableau, il convient de préciser que ces adhérents sont actionnaires de la société civile qui est propriétaire de l'infâme friche industrielle qui défigure l'entrée de notre village. A ce titre, ils peuvent encore espérer la perception de juteuses plus values, le jour où ce site trouvera preneur pour une opération immobilière d'envergure.
A ce prétendu sauvetage altruiste du monde agricole, l'imagination débordante de notre Khalife ajoute le chimérique développement du commerce local. Les défaillances chroniques de sa mémoire lui font oublier que le village comptait plus de commerces avec 1500 habitants, qu'il n'en fait vivre aujourd'hui avec une population doublée. Seule exception, les agences immobilières … la belle affaire ! L'explication de cette apparente contradiction est fort simple. La croissance démographique dans la contrée, a stimulé l'appétit insatiable des enseignes de la grande distribution et le développement de leurs implantations asphyxie progressivement les commerces de proximité aux alentours.
La mention du château d'eau pour illustrer l'adaptation des infrastructures à l'urbanisation du village, relève de la mascarade dont notre saltimbanque est coutumier.
Où sont les espaces verts qui auraient pu quelque peu adoucir le bétonnage des nouveaux quartiers ?
Où sont les trottoirs qui auraient permis aux enfants de se rendre à l'école à pied, en toute sécurité, et d'éviter ainsi la circulation polluante de plusieurs centaines de voitures aux heures d'entrée et de sortie des classes ?
Où sont les pistes cyclables qui auraient facilité aux habitants des nouveaux quartiers, l'accès au centre du village ?
Pour se faire une opinion plus complète sur les remarquables capacités d'anticipation de notre Khalife mythomane, le lecteur pourra utilement consulter les commentaires pertinents de Sire JCB, publiés sous le titre "Urbanisation anarchique" en tête de notre khronikhe Un projet global et homogène ?
Le point noir des routes est allègrement évacué avec un argument d'une rare incongruité. En quoi des "réserves foncières" viendraient-elles miraculeusement remédier au délabrement catastrophique de la voirie communale ? Le Khalife aurait-il le projet d'aménager un boulevard périphérique dans ce qui reste des vignes autour de Khanay City ?
La déclaration selon laquelle "on ne peut pas construire sur des zones inondables" est frappée au coin du bon sens. Il reste à vérifier combien de constructions ont déjà été autorisées dans les zones à risques, qu'elles soient exposées aux débordements de l'Hérault ou aux inondations par les eaux de ruissellement. Sur ce sujet, le lecteur intéressé trouvera un complément d'informations dans l'article Etude Hydraulique Quartiers Nord publié sur le site des vaillants ARCAdiens.
L'envolée finale du Khalife dans ce tissu d'inepties, est de toute beauté. L'immense et irréversible gâchis d'une urbanisation anarchique, s'arrêterait donc soudainement à 3.499 habitants, juste pour faire mentir les mauvaises langues ? Qui ne s'est pas "marré" en lisant ces billevesées ?